1. Généralités

Les crédits de formation universitaire ou European Credit Transfert System (ECTS) sont calculés en fonction d’un cumul d’heures de travail. En d’autres termes, les ECTS indiquent à la fois la valeur du cours, les heures du cours et le travail personnel que l’étudiant doit fournir pour chaque cours. L’attribution du quota horaire est répartie selon quatre niveaux de disciplines philosophiques : disciplines philosophiques fondamentales, disciples obligatoires complémentaires et disciplines complémentaires optionnelles. Il faut ajouter à ces disciplines des séminaires.

Organisé en formation continue, le cursus du baccalauréat canonique ou licence de philosophie assure à l’étudiant l’acquisition des connaissances fondamentales. Il est organisé en cours et travaux dirigés pour les cours fondamentaux, ainsi qu’en sessions et séminaires. Chaque cours est validé par les travaux continus et les notes d’examens. À la fin de chaque semestre, les unités d’enseignement sont validées par un examen oral ou écrit selon le professeur. Seuls les étudiants dûment inscrits auprès de l’établissement et ayant suivi assidument les cours, sont autorisés à participer aux épreuves de contrôle continu et examens de fin de semestre.

Une unité d’enseignement est validée si la note obtenue est égale ou supérieure à 70/100. Entre 60 et 69 sur 100, l’étudiant, s’il le veut, peut reprendre l’examen. Si la note est inférieure à 60/100, l’étudiant doit obligatoirement reprendre l’examen en session de rattrapage programmé par le département de philosophie.

Le département de philosophie étant affilié à l’université pontificale salésienne de Rome, l’étudiant reçoit le diplôme délivré par celle-ci. L’université appliquant le processus de Bologne, ce diplôme est signé par le recteur du Salesianum, avec la mention obtenue par l’étudiant, le nom et le sceau de l’université. Les cours en philosophie sont répartis en sections indiquées par les codes suivants :

• DPF: Discipline philosophique fondamentale ou matière générale de base.
• DOC: Discipline obligatoire complémentaire, c’est-à-dire la matière aidant à la culture, à la méthode et à la réflexion générale et nécessaire à l’approfondissement des disciplines de base en philosophie.
• DCO: Discipline complémentaire optionnelle, c’est-à-dire l’ouverture à des disciplines en relation proche avec les disciplines de base. Dans une approche transversale et interdisciplinaire, cette matière aide l’étudiant à s’approprier les différents courants philosophiques.
• TES: Travail écrit semestriel. Comme le nom l’indique, il s’agit d’un exercice, un entraînement écrit à la recherche et à la réflexion autour d’une question philosophique d’importance capitale. Par le travail écrit, on prépare aussi l’étudiant à l’apprentissage de l’écriture et du débat scientifique.
• SM: Séminaire : il vient en renforcement d’un thème dans une matière et met en évidence la réflexion en groupe, le débat avec d’autres étudiants sous la direction d’un enseignant. Le thème du séminaire est changeant : il peut intervenir tous les deux ou trois ans.

• Disciplines philosophiques fondamentales

• Disciplines philosophiques obligatoires complémentaires

• Disciplines philosophiques complémentaires optionnelles

• Examen de fin de cycle de philosophie : le De Universa

2. Planning des cours selon les niveaux et les semestres

• Licence 1 : première année de philosophie : 1^er et 2^ème semestre
• Licence 2 : deuxième année de philosophie : 3^ème et 4^ème semestre
• Licence 3 : troisième année de philosophie : 5^ème et 6^ème semestre

3. Travaux écrits

Pour aider les étudiants à s’approprier la méthodologie de la recherche personnelle et l’élaboration d’une réflexion philosophique plus participative, le CSA a intégré au parcours de la licence la validation de travaux écrits sous la direction d’un professeur approprié. Ainsi en vue de l’obtention du diplôme, chaque étudiant est-il tenu de rédiger, avant la fin du cycle d’études philosophiques, trois travaux écrits répartis comme suit :

• En licence 1, au 2^e semestre, un travail en introduction générale à la philosophie ou en philosophie ancienne ou médiévale ;
• En licence 2, au 3^e ou 4^e semestre, un travail en philosophie systématique (philosophie politique ou du langage, Esthétique, Métaphysique, Éthique, philosophie de la connaissance, phénoménologie de la religion…) ;
• En licence 2, au 3^e ou 4^e semestre, un travail en histoire de la philosophie moderne ou contemporaine) ;
• En Licence 3, au 5^e et 6^e semestre, un mémoire ou de la monographie interdisciplinaire de fin de cycle.

À l’exception du mémoire ou monographie en licence 3 comprise entre 25 et 30 pages maximum, chaque travail écrit comportera 8 à 10 pages maximum. Normes méthodologiques : le travail est saisi : interligne 1,5 ; police : Times New Roman ; taille de police : 12 ; notes de bas de page et une page sur les références bibliographiques à la fin du manuscrit.

4. Validation du cycle de philosophie : Le De Universa

Conditions d’admission à l’examen oral

1. Avoir été reçu au Baccalauréat ou avoir eu un diplôme équivalent en fin d’études secondaires.
2. Avoir la moyenne générale égale ou supérieure à 70% pour l’ensemble des quatre derniers semestres.
3. Avoir rédigé les trois travaux écrits prévus durant le cycle avec une qualification minimale de 70%.
4. Avoir rédigé sa monographie avec une qualification minimale de 70%.
5. Avoir validé les cours et séminaires programmés dans le cursus initial d’études philosophiques pour satisfaire aux 180 crédits.

Déroulement de l’examen oral

6. Le De Universa se déroule devant un jury composé de trois professeurs et porte sur trois thèses. La première thèse est choisie par l’étudiant, au plus tard le 1^er juin de l’année académique en cours. L’étudiant peut préparer un plan d’exposition et l’apporter lors de la préparation. Mais il devra en prendre note sur la feuille qui lui sera fournie pour l’examen. La deuxième thèse est choisie par le jury et remise à l’étudiant une demi-heure avant l’examen. La troisième est tirée au hasard par l’étudiant une demi-heure avant l’examen. Elle ne doit pas coïncider avec la matière des deux premières thèses.
7. L’étudiant disposera d’une demi-heure pour les préparer.
   Il peut apporter ses notes à la préparation de l’examen.
8. Devant le jury, l’étudiant se présente avec la feuille qui lui sera fournie sur place (par le secrétariat de l’examen) comme brouillon pour la préparation de ses thèses.
9. La durée de l’examen est de 60 minutes par étudiant, soit 20 minute par thèse, exposé et débat.
10. L’évaluation de l’examen est faite en délibération par les trois membres du jury après chaque épreuve. Chacun d’eux note sur 100 chacune des trois thèses présentées. Le président du jury additionne les notes attribuées à chaque thèse, et en fait la moyenne. La moyenne générale des trois thèses ainsi notées donne la note finale de l’épreuve orale de l’étudiant. Pour réussir, l’étudiant doit obtenir une moyenne générale de 70 %.
11. Les résultats du De Universa seront affichés au tableau d’annonces du CSA une heure après le passage de tous les étudiants à l’épreuve orale.

Qualification finale du De Universa

12. La qualification finale de l’examen du De Universa s’obtient de la moyenne calculée entre la note de l’épreuve orale et la note moyenne des travaux écrits et de la monographie de fin d’études et la note moyenne des six semestres.
13. L’étudiant qui échoue à l’examen De Universa a droit à une seule reprise en session extraordinaire avant la rentrée de l’année académique suivante.

5. Notation, échelle des notes et appréciations

En plus de l’examen semestriel, l’étudiant doit être évalué au moins une fois dans chaque discipline au programme annuel, selon un mode choisi par l’enseignant : contrôle sur table, travail de recherche à la maison, compte rendu de lecture, compte rendu d’un séminaire, d’un colloque ou d’une conférence, etc. Dans le département de philosophie, la notation est sur 100 :

• de 96 à 100 : Summa cum laude ou plus haute distinction : Excellent
• de 86 à 95 : Magna cum laude ou grande distinction : Très bien
• de 76 à 85 : Cum laude ou distinction : Bien
• de 70 à 75 : Bene probatus ou satisfaisant : Assez bien
• de 60 à 69 : Probatus ou admis : Passable
• moins de 60 : Non probatus : Non admis

SYLLABUS DES MATIÈRES PHILOSOPHIQUES

DPF 01 : Introduction à la philosophie, Michaël MALIMAN

Ce cours se veut une propédeutique aux autres cours de philosophie au programme d’étude du CSA. Par la définition de la philosophie, nous donnerons les contours de cette discipline, son objet, sa méthode et présenterons les grands penseurs. Nous distinguerons aussi les sujets systématiques comme la métaphysique, la logique, la philosophie de la connaissance et de la nature, l’esthétique, la transcendance et l’éthique.

Bibliographie : JASPERS, K., Introduction à la philosophie, Paris, Plon, 1985 ; LÉONARD, A., Foi et philosophie, Namur, Culture et vérité, 1991 ; MEYER, M., Qu’est-ce que la philosophie ? Paris, LGF, 1997 ; NKERAMIHIGO, Th., Initiation à l’acte philosophique, Kinshasa, Loyola, 1991 ; VERNEAUX, R., Introduction générale et logique, Paris, Beauchesne, 1964.

DPF 02 : Philosophie de la nature, Léon Sobel DIAGNE

Après un effort d’élucidation de la philosophie de la nature, notre cours voudrait relever quelques traces de son évolution à travers l’histoire de la pensée et souligner l’intérêt de son resurgissement (François Guéry) en relation avec le temps, l’espace et la matière dans un monde où les progrès techniques et scientifiques ne sont pas toujours en adéquation avec les exigences de la raison.

Bibliographie : AUBERT, L.M., Philosophie de la nature, Paris, Beauchesne, 1965 ; CLAVELIN, M., La philosophie de la nature de Galilée, Paris, Armand Colin, 1962 ; DESCARTES, R., Le Discours de la méthode, Paris, Larousse 1972 ; HEIDEGGER M., Temps et Être, Paris, Gallimard, 1976 ; VAN EETVELDE, P. A., L’homme : sa vision du monde dans la société traditionnelle négro-africaine, Louvain-la-Neuve, Academia-Bruylant, 1998.

DPF 03 : Philosophie de l’homme, Gennaro CICCHESE

Ce cours cherche à appréhender ce qu’est l’homme en lui-même, en dehors des différences dues à l’âge, à l’éducation, au sexe, à la religion et à l’ethnie. L’approche philosophique de l’homme rappelle constamment le caractère relatif des connaissances positives. Nous envisagerons l’homme, au niveau phénoménologique, comme être vivant, corporel, intelligent et volontaire, comme être de nature et de culture, capable de liberté, de langage comme être qui vit en société avec ses semblables et avec Dieu. Nous voulons expliciter l’être de l’homme, au niveau transcendantal, par les aspects fondamentaux et constitutifs de son essence et les lignes fondamentales de sa réalisation en tant qu’être humain.

Bibliographie : COLY, Léon, Vérité de l‘histoire et de la personne humaine, Paris, L’Harmattan, 2004 ; ANDRÉ, Bernard, L‘homme et son accomplissement, Essai d‘anthropologie philosophique avec quelques prolongements théologiques, Kinshasa, Saint Paul Afrique, 1989 ; HERSCH, Jeanne, L‘étonnement philosophique. Une histoire de la philosophie, Paris, Gallimard, 1983 ; GUILLEBAUD, Jean-Claude, Le principe d’humanité, Paris, Seuil, 2001 ; LIPOVETSKY, Gilles, L’ère du vide. Essais sur l’individualisme contemporain, Paris, Gallimard, 1983.

DPF 04 : Philosophie de l’être, Gennaro CICCHESE

« Toute l’histoire de la métaphysique se caractérise comme l’histoire de l’être et de l’étant » (Heidegger). À la lumière de cette déclaration, nous allons parcourir les chemins de l’être à travers l’histoire, pour mieux comprendre les origines et les principales étapes de la réflexion ontologique et de la critique de la raison métaphysique (Kant, Nietzsche, Heidegger, Carnap, Derrida). La réflexion au niveau théorétique nous permettra d’approfondir la connaissance de cette discipline philosophique qui, en tant que philosophie première, est la philosophie elle-même, à la recherche de la compréhension de la « structure » de l’être, de l’étant ainsi que des « principes » de vérité et de réalité.

Bibliographie : LÉONARD, A., Métaphysique de l’être. Essai de philosophie fondamentale, Paris, Cerf, 2006 ; NEF, F., Qu’est-ce- que la métaphysique ? Paris, Gallimard, 2004 ; KANT, E., Prolégomènes à toute métaphysique future (1789), Paris, Vrin, 1986 ; HEIDEGGER, M., Qu’est-ce que la métaphysique ? (1929), Paris, Nathan, 1985 ; HEIDEGGER, M., Kant et le problème de la métaphysique (1929), Paris, Gallimard, 1981 ; GILSON, E., Constantes philosophiques de l’être, Paris, Vrin, 1983.

DPF 05 : Philosophie du transcendant, Iyéwa Constant ODAH

La philosophie de la Transcendance envisage la thématisation du problème de Dieu dans une perspective philosophique. Nous étudierons les possibilités de la détermination de son existence telles que proposées par la métaphysique traditionnelle et les obstacles opposés par la modernité. À partir du vécu humain, nous essaierons de découvrir la trace de Dieu qui vient à l’Idée.

Bibliographie : GREISCH, “ Philosophie et mystique”, L’univers philosophique, n°3, Paris, puf, 1991 ; KAUFMAN, G.D., La question de Dieu aujourd’hui, Paris, Cerf, 1975 ; KÜNG, H., Dieu existe-t-il ? Paris, Seuil, 1982 ; MARION, J.-L., “ Théo-logique ”, L’Univers philosophique, n°4, Paris, puf, 1991 ; MESLIN, M., L’existence humaine du divin, Paris, Cerf, 1988 ; SEVE, B., La question philosophique de l’existence de Dieu, Paris, puf, 1994.

DPF 06 : Philosophie de la connaissance, Carles GIL-SAGUER

La théorie de la connaissance ou épistémologie constitue une réflexion sur la connaissance, qui ne se borne pas à présenter l’acte de connaître comme une approche du réel, mais en découvre aussi la dimension critique. Que pouvons-nous connaître ? Quelles sont nos certitudes ? Du sens à la raison s’ouvre un processus qui fut diversement interprété: réalisme-idéalisme, rationalisme-empirisme, conceptualisme-nominalisme, dogmatisme-scepticisme marquent l’oscillation pendulaire de presque toute l’histoire de la philosophie. À notre époque, la position de la conscience humaine ouvre la voie à la phénoménologie et à l’herméneutique.

Bibliographie : BARREAU, H., L’épistémologie, Paris, puf, 1998 ; CHALMERS, A.F., Qu’est-ce que la science ?, Paris, La Découverte, 1987 ; GREISCH, J., L’âge herméneutique de la raison, Paris, Cerf (CF 133), 1985 ; JACOB, P., L’empirisme logique, Paris, Minuit, 1980 ; KOYRE, A., Études de l’histoire de la pensée scientifique, Gallimard, 1983 ; PICAVET, Approches du concret. Une introduction à l’épistémologie, Marketing, Ellipses, 1995.

DPF 07 : Histoire de la philosophie ancienne, Gilles-Aimée CISSE

La philosophie naît véritablement au milieu du VII° siècle avant notre ère, chez des physiciens dont la pensée sur le monde peut paraître à nos yeux, poétique. Le cours de philosophie antique sera donc une présentation de la pensée philosophique occidentale à partir de son éveil. Les grandes étapes de son évolution : période présocratique, période classique avec Socrate, Platon et Aristote, période hellénistique avec le scepticisme, le stoïcisme, l’épicurisme et le néoplatonisme avec Plotin.

Bibliographie : BRÉHIER, E., Histoire de la philosophie. T.I : L’Antiquité et le M.A., Paris, puf, 1987 ; CHATELET, Fr, La philosophie T.1 : De Platon à Thomas d’Aquin, Paris, Marabout, 1972 ; DUMONT, J.-P., La philosophie Antique, Paris, puf, 1968 ; GRENET, P.-B., Histoire de la philosophie ancienne, Paris, Beauchesne, 1960 ; VERNEAUX, R., Textes des grands philosophes. Antiquité, Paris, Beauchesne, 1962.

DPF 08 : Histoire de la philosophie médiévale, Dominique François MENDY

Ce cours retrace le parcours de l’histoire de la pensée philosophique entre le I^° et le XIV° siècle. En partant des pères de l’Église, qui tentent de définir philosophiquement les dogmes de la foi chrétienne, le Haut Moyen Âge s’ouvre avec une recrudescence platonique, riche de l’héritage philosophique de saint Augustin. La fin du moyen âge au XV° siècle, représente non seulement le déclin de la scolastique, mais annonce nécessairement la pensée moderne à caractère fortement critique.

Bibliographie : GILSON, E., La philosophie au Moyen-âge. Des origines patristiques à la fin du IV° siècle, Paris, Payot, 1986 ; QUILLIET, Bernard, La tradition humaniste, Paris, Fayard, 2002 ; IDEM, Le thomisme. Introduction à la philosophie de S. Thomas, Paris, Vrin, 1972 ; FALQUE, E., Dieu, la chair et l’autre. La philosophie médiévale au prisme de la phénoménologie, Paris, puf, 2008 ; BRAGUE, R., Au moyen du Moyen-âge. Philosophies médiévales en chrétienté, judaïsme et islam, Paris, éd. de la Transparence, 2006.

DPF 09 : Histoire de la philosophie moderne, Roberto MARTINEZ

La pensée moderne implique une rupture par rapport à la pensée médiévale. L’autonomie de l’être humain en science et en morale ouvre des perspectives nouvelles et inouïes. À partir du Cogito  de Descartes, la pensée occidentale sépare raison et expérience, théorie et praxis. La critique de Kant et la synthèse de Hegel feront le résumé d’une époque qui annonce les problèmes contemporains.

Bibliographie : BELAVAL, Y., Histoire de la philosophie, Tome II – Vol 1 et 2, Paris, Gallimard, 1974 ; BRÉHIER, E., Histoire de la philosophie. T.II : XVII° – XVIII° siècle., Paris, puf, 1987 ; CASSIRER, E., La philosophie des Lumières, Paris, Fayard, 1966 ; CHATELET, Fr. (dir.), La Philosophie, Paris, Marabout, 1979 ; TILLIETTE, X., L’intuition intellectuelle de Kant à Hegel, Paris, Vrin, 1995.

DPF 10 : Histoire de la philosophie contemporaine, Roberto MARTINEZ

Le cours prétend introduire à la pensée contemporaine à partir de la synthèse de Hegel et des grandes figures du dix-neuvième siècle : Marx, Kierkegaard, Nietzsche, Comte, Bergson. Les systèmes manifestant du respect pour l’être humain et pour l’objectivité de la connaissance seront spécialement considérés, à savoir : Husserl, Heidegger, Ricœur et Levinas dans le courant phénoménologique et, pour la tradition positiviste, Wittgenstein et Popper.

Bibliographie : BERGSON, H., L’évolution créatrice, Paris, Puf, 1972 ; BRÉHIER, E., Histoire de la philosophie. T.III : XIV°-XX° siècles, Paris, puf, 1991 ; CHATELET, Fr., La philosophie, T.4, Paris, Marabout, 1979 ; DELACAMPAGNE, Histoire de la philosophie du 20^èmesiècle, Paris, Seuil, 1995 ; DERRIDA, Jacques, Marges de la philosophie, éds de Minuit, Paris, 1985 ; RUSS, J., La marche des idées contemporaines, Paris, A. Colin, 1994.

DPF 11 : Logique I et II, Aimé BIAGUI

La logique est la science des lois idéales de la pensée et l’art de les appliquer correctement à la recherche de la vérité. Ce cours proposera une introduction à la logique classique : étude des termes, des concepts, des conversions de figures de syllogismes, etc. Il se prolongera, si le temps le permet, par une ouverture sur la logique propositionnelle : table de vérités, calculs des prédicats seront alors étudiés.

Bibliographie : DIAGNE, S.B., Logique pour philosophes, Dakar, NEAS, 1991 ; DIRVEN, E., Introduction aux logiques, Saint Paul Afrique, 1985 ; LARGEAULT, J., La logique, Paris, puf, 1982 ; VERNEAUX, R., Introduction générale et logique, Paris, Beauchesne, 1964 ; BLANCHE, R., La logique et son histoire, d’Aristote à Russell, Paris, Armand Colin, 1970 ; RIVENC, F., Introduction à la logique, Paris, Petite bibliothèque Payot, 1989.

DPF 12 : Éthique générale, Iyéwa Constant ODAH

Le contexte actuel, au plan social et culturel, justifie largement l’émergence de la réflexion éthique. Notre cours essaiera tout simplement d’en dégager le fondement et de trouver la méthode d’interprétation la plus adéquate. À l’aide de la philosophie contemporaine, nous découvrons aussi les différents ‘’visages’’ de cette même interprétation, à savoir : la finalité, la liberté, la responsabilité, la communication.

Bibliographie : DHERSE-MINGUET, L’Éthique ou le chaos ? Paris, Presses de la Renaissance, 1998 ; JONAS, H., Le principe responsabilité, Paris, Cerf, 1997 ; KREMER-MARIETTI, A., L’éthique, Paris, puf, 1994 ; SIMON, R., Éthique de la responsabilité, Paris, Cerf, 1989 ; VAN PARYS, J.-M., Petite introduction à l’éthique, Kinshasa, Loyola, 1991 ; WEIL, E., Philosophie morale, Paris, J. Vrin, 1992.

DPF 13 : Éthique spéciale, Iyéwa Constant ODAH

‘L’éthique de la vie’ étant une discipline tout à fait récente, nous aborderons le débat qu’elle suscite en précisant avant tout le statut épistémologique de cette ‘science nouvelle’ se considérant d’emblée interdisciplinaire. À partir des questions concrètes que le progrès des sciences nous pose, nous traiterons dans la deuxième partie du cours le problème des fondements de la bioéthique dans une vision intégrale de la notion de ‘corps’ comme ‘totalité unifiée’ et dans la perspective d’un concept de temps ouvert sur les confins et limites de la vie.

Bibliographie : CADORE, Br., L’expérience bioéthique de la responsabilité, Louvain-la-Neuve, Artel-Fides, 1994 ; KÄ MANA, L’Afrique va-t-elle mourir? Essai d’éthique politique, Paris, Karthala, 1991 ; MALHERBE, J.-Fr., Pour une éthique de la médecine, Paris, Larousse, 1987 ; SCHOOYANS, M., Bioéthique et population : le choix de la vie, Paris, Fayard, 1994 ; THÉVENOT, X., La bioéthique, Paris, Le Centurion, 1989.

DPF 14 : Philosophie politique, Pierre ANZIAN

Les Anciens appelaient la philosophie l’art de gouverner la cité, et affirmaient avec beaucoup d’assurance que tout homme a un droit et un devoir inaliénable de participer à son gouvernement. Nous cernerons d’une part le problème de l’origine du pouvoir politique et ses conditions de légitimité. Nous verrons d’autre part, comment en Afrique le passé et le présent conditionnent l’exercice de ce pouvoir et à quel niveau se situent les principales causes d’abus qui continuent de se manifester malgré tous les beaux discours.

Bibliographie : ARON, R., Études politiques, Paris, Gallimard, 1972 ; BOURGEOIS, B., La pensée politique de Hegel, Tunis, Cérès, 1994 ; DUVERGER, M., Introduction à la politique, Paris, Gallimard, 1965 ; PAINE, TH., Le sens commun, Paris, Aubier-Montaigne, 1983 ; RAWLS, J., Fondements d’une théorie de la justice, Bruxelles, Louvain-La-Neuve, ISP, 1984 ; SKINNER, Q., Les fondements de la pensée politique moderne, Paris, Albin Michel, 2009.

DPF 15 : Esthétique philosophique, Thérèse NDIONE

Comme complément aux grands thèmes de la philosophie systématique, ce cours donne un aperçu  historique des différentes conceptions philosophiques sur l’art tout en présentant les présupposés subjectifs et les critères objectifs de l’activité artistique. Nous examinerons également les fonctions de l’art en Afrique. L’objectif est de développer chez l’étudiant une réflexion critique sur les différentes conceptions de l’art, les problèmes posés par la création artistique, les fonctions et significations de l’activité esthétique.

Bibliographie : RAULET G., Aufklärung, Les Lumières allemandes, Garnier-Flammarion, Paris, 1995 ; BOUVERESSE R.,  L’expérience esthétique, Paris, A. Colin, 1998 ; JIMENEZ, M.,  Qu’est-ce que l’esthétique ? Paris, Gallimard, 1997 ; LAVAUD J., Les grandes théories esthétiques, Paris, Ellipses, 1996.

DOC 01 : Méthodologie philosophique I : Texte, analyse, résumé et commentaire, Léon Sobel  DIAGNE

Le cours se veut une propédeutique. L’étudiant apprendra à analyser, à résumer et à commenter des, savoir-faire que les diplômes de l’enseignement secondaire sont supposés posséder. Ce qui est loin d’être le cas pour les étudiants bacheliers. Nous rappelons donc ces techniques et les appliquerons à des textes philosophiques.

Bibliographie : FOLSCHEID – WIJNENBURGER, Méthodologie philosophique, Paris, puf, 1992 ; MORFAUX-PREVOST, Résumé et analyse de textes, Paris, A. Colin, 1992 ; NEVEU-LEMAÎTRE, Vers la maîtrise du texte, Paris, Hachette, 1992 ; POUYANNE – KARDAS, Organibac Philosophie, Paris, Magnard, 1983 ; PENA-RUIZ, H., Philosophie. Le commentaire de texte, Bruxelles, Jokers/Bordas, 1999 ; STALLONI, Y., Méthode de contraction et de synthèse, Paris, Ellipses, 2009.

DOC 02 : Méthodologie philosophique II : Dissertation philosophique, Léon Sobel DIAGNE

Disserter, mot à mot, veut faire un développement écrit sur un sujet précis. Ce cours insistera sur la démarche, la méthode philosophique de le faire. Il aidera aussi l’étudiant à poser les bases d’une autonomie dans la recherche et la production d’écrits philosophiques. Il y aura une part belle sur la problématisation de l’énoncé et la gestion personnelle du temps.

Bibliographie : RUSS, Jacqueline, Les méthodes en philosophie, Paris, A. Colin, 1996 ; PENA-RUIZ, H., Philosophie. La dissertation, Bruxelles, Jokers/Bordas, 1999.

DOC 03 : Méthodologie philosophique III : Travail scientifique, Thérèse NDIONE

Aider les étudiants à acquérir une méthode de travail : présence et participation au cours, écoute et prise de notes, lecture et prise de notes, exploitation des documents et exposé oral. La partie sur l’initiation à la confection d’une monographie scientifique (bibliographie, citations, notes de bas de page…) est également prise en compte dans le cours.

Bibliographie : DANET, H. et ELENGABEKA, E., Fascicule de Méthodologie, École Théologique Saint Cyprien de Ngoya/Ucac, 2013 ; BEAUD M., L’art de la thèse à l’ère du Net, Paris, La découverte, 2006.

DOC 04 : Méthodologie philosophique IV : Monographie, Dominique François MENDY

Il est demandé à l’étudiant de produire un mémoire ou une monographie de fin de cycle d’études philosophiques. Il ne peut y arriver qu’en s’entraînant à appliquer les techniques de recherche. Après être assuré que l’étudiant a maîtrisé les méthodologies I, II et III, ce cours, sans avoir la fonction que lui assigne ce nom, est un travail dirigé sur les dispositions d’un mémoire de fin de cycle selon les normes du Centre et des tentatives de réponses aux questions particulières que rencontre l’étudiant au cours de la rédaction de sa monographie.

DOC 05 : Introduction au christianisme : Vicenzo ABBATINALI

L’humanité est à la recherche du Dieu Vivant, seul capable de donner sens à son existence et de combler le cœur de l’homme. Dieu, en prenant l’initiative de se révéler aux hommes et de faire alliance avec eux, est sorti de son silence ; Il est entré dans notre histoire pour nous communiquer le dessein d’amour qu’Il poursuit de toute éternité. Cette étude nous fera découvrir le sens et l’originalité de la foi en Jésus Christ par rapport aux croyances humaines ou aux croyances des religions.

Bibliographie : Catéchisme de l’Église catholique, Paris, Mame/Plon, 1992 ; Abrégé du catéchisme de l’Église catholique, Paris, Bayard, 2005 ; TITONE, P. Adriano, omi, La foi des chrétiens, texte inédit, Dakar, 2005.

DOC 06 : Latin I et II : Philippe Abraham TINE

Ce cours de latin comporte deux niveaux : niveau 1 destiné aux étudiants de première et deuxième année de philosophie. Il a pour principal objectif d’initier à la lecture et à la compréhension d’un texte en langue latine. Le niveau 2, destiné aux étudiants de deuxième année, vise l’acquisition des méthodes de traduction des textes latins.

Bibliographie : PETITMANGIN, Grammaire latine, éd. Nathan, Paris, 1991 ; MAROUZEAU, Introduction au latin, Paris, Les Belles Lettres, 1941 ; Idem, La prononciation du latin, Paris, Les Belles Lettres, 1943 ; BACCI, Lexicon eorum vocabulorum quae difficilius latine redduntur, éd. Tertia, cité du Vatican.éd. Studium, 1955.

DOC 07 : Grec I et II : Philippe Abraham TINE

Cours d’initiation à la langue grecque, il permet à l’étudiant de saisir le sens des textes philosophiques et bibliques traduits du grec au français.

Bibliographie : ABEL, F.-M., Grammaire du grec biblique, études bibliques, Gabalda, 1927 ; CARREZ, M., Grammaire grecque du Nouveau testament, Labor et Fides, 1996.

DOC 08 : Philosophie africaine, Marianne DIOH

Quel est le sens de l’« être » dans les systèmes philosophiques africains et grecs comparés ? La recherche d’une réponse à cette interrogation constitue le fil conducteur de ce cours. L’« être », tel que conçu dans les systèmes de pensée africains, se démarque-t-il de la conception occidentale ? Les objectifs de ce cours sont : examiner les différentes formes d’approche de la notion d’ « être »; apprécier, analyser, avec textes à l’appui, le contenu du thème choisi ; reconnaître la spécificité de la démarche empruntée par les uns et les autres sur le sens à donner à la notion d’« être » ; défendre une position critique à propos de situations problématiques internes aux systèmes philosophiques africains et grecs comparés.

Bibliographie : KAGAME, Alexis, La philosophie bàntu comparée, Paris, Présence Africaine, 1976 ; BIYOGO G., Histoire de la philosophie africaine. Tome 1 : Le berceau égyptien de la philosophie, Paris, L’Harmattan, 2006 ; Histoire de la philosophie africaine. Tome 2 : La philosophie moderne et contemporaine, Paris, L’Harmattan, 2006 ; SAMB, Djibril, Le vocabulaire des philosophes africains, Paris, L’Harmattan, 2010 ; SMET A. J., Histoire de la philosophie africaine : problèmes et méthodes, Kinshasa, Facultés catholiques de Kinshasa, 1976 ; VAN PARYS, J.-M., Une approche simple de la philosophie africaine, Kinshasa, éds Loyola, 1993.

DOC 09 : Philosophie-Science-Foi, Dominique François MENDY

Ce Cours est une synthèse soucieuse d’aider les étudiants à bien situer les démarches de la philosophie, des sciences naturelles et de la foi, dans leurs spécificités et leur complémentarité.

Bibliographie : DARTIGUES, A., Le croyant devant la critique contemporaine, Paris, Centurion, 1975 ; GUITTON-BOGDANOV, Dieu et la science, Paris, Grasset et Fasquelle, 1991 ; LADRIÈRE J, La science, le monde et la foi, Tournai, Casterman, 1972 ; LADRIÈRE J Discours scientifique et parole de foi, coll. « Cogitatio fidei » n° 124, Paris, Cerf, 1984 ; MORETTI, Progrès des sciences et réflexion chrétienne, Paris, Médiaspaul, 1990 ; SENAUX, Fr., Dire sa foi dans une culture scientifique, 1980.

DOC 10 : Français : Expression écrite et orale, Gisèle RAIMONDI

Ce cours se veut propédeutique. Il sera attentif et tentera de remédier aux principales lacunes que présentent les étudiants dans l’expression de leurs idées en français. Il comportera donc des rappels de grammaire française, de stylistique, de composition, des exercices d’écriture, d’élocution, de lecture et d’analyse. Comme il s’agit d’un cours préparatoire aux études de philosophie, il aura intérêt à choisir, si possible, ses exercices dans ce domaine.

Bibliographie : CAPELOVICI, Jacques., Le français sans fautes, Archipel, 1994 ; GREVISSE, M.,  Le Bon Usage (ou tout autre bonne grammaire française) 2011 ; ATTOLODE, L-R-B, Méthodologie de la réflexion en classe de philosophie, Dakar, A.E.S.C., 1995 ; LEGRAND, E., Méthode de stylistique française, Paris, De Gigord, 1979.

DOC 11 : Anglais I et II, Marlène HAZOUME

Ce cours a pour objectif de développer les aptitudes linguistiques que sont l’écoute, le parler, la lecture et l’écrit, au moyen du renforcement du pouvoir lexical, d’une étude systématique des structures grammaticales et des fonctions de communication.

Bibliographie : FAMILY ALBUM USA (Tomes I et II) ; MANSION J.E., Harrap’s New Shorter French and English Dictionary, Paris, Bordas, 1973 ; BERLAND-DELEPINE, Grammaire méthodique de l’anglais moderne, Paris, 1984 ; THE BIBLE SOCIETES, Good News Bible. Today’s English Version, Collins/Fontana, 1976; DEREK WILLIAMS, All about Jesus, Creative Publishing, Northwood, Middlesex, 1993.

DCO 01 : Philosophie du langage, François MBENGUE

Selon la philosophie analytique, les questions dites philosophiques peuvent être rendues superflues par l’analyse de notre langage. Dans ce cours, nous procéderons, après un bref aperçu historique de l’émergence des sciences du langage, à l’analyse critique des principales orientations de la philosophie du langage : analyse du langage idéal, du langage ordinaire et de la pragmatique.

Bibliographie : AUSTIN, J.-L., Quand dire, c’est faire, Paris, Seuil, 1970 ; HABERMAS, J., Théorie de l’agir communicationnel. T.1 : Rationalité de l’agir et rationalisation de la société, Paris, Fayard, 1987 ; LADRIÈRE, J., L’Articulation du sens, 2 tomes, Paris, Cerf, 1984 ; WITTGENSTEIN, L., Tractatus Logico-philosophicus, Paris, Gallimard, 1976 ; FOUCAULT, Michel, L’herméneutique du sujet, Paris, éd. du Seuil, 2001 ; DURAND, Durand, L’imagination symbolique, Paris, puf, 2003.

DCO 02 : Phénoménologie de la religion, Thérèse NDIONE

Le cours essaiera d’analyser le phénomène religieux et ses formes historiques : le phénomène visible et l’expérience vécue du sacré, les différents rapports entre phénomène religieux et homme religieux, entre l’homme religieux, la religion et les religions. L’objectif est d’aider l’étudiant à mieux cerner diverses notions telles que : sacré, lumineux, mythe, dialectique du sacré et ses manifestations.

Bibliographie : BERGSON, H., Les deux sources de la morale et de la religion, Paris, puf, 1992 ; DUMERY, H., Philosophie de la religion, Paris, puf, 1957 ; GREISCH, J., Penser la religion, Paris, Beauchesne, 1991 ; KANT, E., La religion dans les limites de la simple raison, Paris, Vrin, 1994 ; RIES, J., Les chemins du sacré dans l’Histoire, Paris, Montaigne, 1985 ; TEISSIER, R., Le Sacré, Paris, Cerf, 1991.

DCO 03 : Herméneutique philosophique, Thérèse NDIONE

L’herméneutique est une dimension incontournable de la philosophie contemporaine que ce cours se propose d’introduire. Il partira d’une présentation des grandes figures de l’herméneutique, à savoir Schleiermacher, Dilthey et Heidegger en tant que fondateurs, puis Gadamer et Ricœur plus proches de nous. Nous examinerons ensuite le discours dans ses difficultés et ses stratégies avant d’esquisser une réflexion sur les rapports qu’entretiennent temporalité et signification.

Bibliographie : GADAMER, H.-G., Vérité et méthode, Paris, Seuil, 1996 ; GREISCH, J., L’âge herméneutique de la raison, Paris, Cerf, 1985 ; HEIDEGGER, M., Être et Temps, Paris, Gallimard, 1986 ; RICOEUR, P., Le conflit des interprétations. Essais d’herméneutique, Paris, Seuil, 1969 ; SCHLEIERMACHER, F.D.E., Herméneutique, Paris, Cerf / Puf, 1987.

DCO 04 : Introduction à la philosophie orientale, Michaël MALIMANN

Notre désir est d’apporter des éléments d’information et de réflexion pour que la question de l’existence de la philosophie orientale s’ouvre sur des bases précises et raisonnées. Dans quelle mesure est-elle une autre philosophie ? La connaissance de cet univers mental pourrait constituer un enrichissement considérable et nous donner plus d’objectivité par rapport à nos propres traditions. L’analogie avec la philosophie africaine sera ici intéressante, car pour cette dernière, les concepts, idées et propositions philosophiques peuvent se trouver intégrés dans les proverbes, les expressions linguistiques, les mythes et rituels.

Bibliographie : CHENG, A., Histoire de la pensée chinoise, Paris, Seuil, 1997 ; CARRIERE, J.-C., Le Mahabharata, Paris, Belfond, 1989 ; GROUSSET, R., Les philosophies indiennes. Les systèmes. 2 t. Paris, DDB, 1931 ; TARDAN-MASQUELIER, Ysé, L’Hindouisme, Paris, Bayard, 1999 ; GIRA, D., Comprendre le bouddhisme, Paris, Centurion, 1989.

DCO 05 : Philosophie de l’éducation, Just Joseph Michel ADEOKO

Ce cours vise à introduire les étudiants à la pensée philosophique de l’éducation en présentant les bases de la philosophie de l’éducation dans une perspective historique, pédagogique (réflexion de quelques  praticiens de l’éducation, présentation de modèles pédagogiques) et philosophique (pensée éducative de certains philosophes).

Bibliographie : DROUIN-HAN, A.-M., L’éducation, une question philosophique, Paris, Anthropos, 1998 ; GAUTHERIN, J. Une discipline pour la République. La science de l’éducation en France (1882-1914), Berne, Peter Lang, 2002 ; HOUSSAYE, J., Nouveaux pédagogues, t.2, Pédagogues de demain ? Paris, éd Fabert, 2007 ;  KANT, Emmanuel, Traité de pédagogie. Paris, Hachette, 1981 ; 20^ème édition 2011 ; MORIN, L. et BRUNET, L., Philosophie de l’éducation. II. La formation fondamentale, Bruxelles, De Boeck, 1996.

DCO 06 : Sociologie, Jean-Claude ANGOULA

Le cours veut fournir à l’étudiant des outils épistémologiques et méthodologiques pour une compréhension dynamique de l’organisation et du fonctionnement des sociétés humaines actuelles. Il s’organise autour de cinq chapitres : le contexte d’émergence de la science sociologique, les grands paradigmes, les méthodes, les domaines de la sociologie et l’itinéraire de la sociologie en Afrique noire de langue française.

Bibliographie : AMOUZOU, Esse, La sociologie de ses origines à nos jours, Paris, L’Harmattan 2008 ; ARON, Raymond, Les étapes de la pensée sociologique, Paris, Gallimard, 1996. ; ASSOGBA, Yao, La raison démasquée. La sociologie de l’acteur et la recherche sociologique en Afrique, Québec, pul, 2007 ; DURKHEIM, Émile, Les règles de la méthode sociologique, Paris, Flammarion, 1988 ; LY, Boubacar, Problèmes épistémologiques et méthodologiques des sciences sociales en Afrique, Dakar, Unesco/Codesria, 1989 ; QUIVY, Raymond et VAN CAMPENHOUDT, Luc, Manuel de recherche en science sociale, Paris, Dunod, 2006 ; WEBER, Max, Économie et société, T. 1 et 2, Paris, Plon 1971.

DCO 07 : Psychologie, Marie-Noël TENDENG

La psychologie est une discipline qui étudie l’activité mentale des organismes complets (homme, animal). Il s’agit de mettre en évidence les réactions  de ces organismes, placés dans leur milieu de vie et de tenter d’en dégager certaines lois régissant leur fonctionnement. Ce cours est une introduction à la psychologie, qui pourrait participer à enrichir chez l’étudiant sa compréhension de l’être humain dans sa complexité et dans ses différentes dimensions.

Bibliographie : Freud, S., Essais de psychanalyse, Paris, Petite bibliothèque Payot, 1981 ; FREUD, S., Métapsychologie, Paris, Gallimard, 1986.

DCO 08 : Islamologie, Babacar SAMB

Le but de ce cours est de faire acquérir des ‘attitudes de dialogue’’ avec les frères musulmans que nous ne manquerons pas de rencontrer sur notre route, en Afrique ou ailleurs, et à qui nous devrons aussi un témoignage évangélique. Car il ne suffit pas d’avoir des connaissances de base sur l’islam, encore faut-il se forger des convictions personnelles et acquérir des réflexes apostoliques nous rendant aptes à ‘répondre de l’espérance qui est en nous’ (1 Pierre) en toutes circonstances.

Bibliographie : ARNALDEZ, R., Jésus dans la pensée musulmane, Paris, Desclée, 1988 ; DERMENGHEM, E., Mahomet et la tradition islamique, Paris, Seuil, 1955 ; JOMIER, J., L’islam aux multiples aspects, Kinshasa, FTC, 1982 ; MAGASSOUBA, M., L’islam au Sénégal. Demain les mollahs ? Paris, Karthala, 1985 ; MONTEIL, V., L’islam noir, Paris, Seuil, 1971 ; MOREAU, R-L., Africains Musulmans, Paris, Présence Africaine / INADES, 1982.

SM 01 : De Universa, Thérèse NDIONE

Cette matière n’est pas un cours en tant que tel. Mais ayant constaté depuis quelques années de sérieuses lacunes dans la préparation des thèses centrales en philosophie, le séminaire DU a pour objectif de préparer l’étudiant à l’esprit d’un examen de niveau universitaire. Il assure des séances d’exposés entre étudiants d’une part et entre étudiants des enseignants d’autre part, selon leur domaine de prédilection. Il lui donne l’occasion de s’exercer à la soutenance avec les compagnons de classe.

SM 02 : Anthropologie sociale et culturelle, Nazaire DIATTA

L’anthropologie n’a pas disparu, contrairement à ce qu’on croit lorsqu’on se réfère au développement de la sociologie. Ce séminaire a pour objectif de montrer que penser le particulier et l’universel à fois demeure une urgence de l’heure. Après avoir tracé l’historique rapide des grandes écoles anthropologiques (première partie), nous présenterons des grilles d’analyse pour l’appréhension des phénomènes socioculturels en Afrique (deuxième partie).

Bibliographie : LATOUR, Bruno, Enquête sur les modes d’existence. Une anthropologie des Modernes, Paris, La Découverte, 2012 ; RIVIÈRE, Claude, Introduction à l’anthropologie, Paris, Hachette, 1993 ; LABULTE-TOLRA, Philippe et WARNIER, Jean-Pierre, Ethnologie. Anthropologie, Paris, puf, 1993 ; LALÈYÊ, Issiaka-Prosper L., Pour une anthropologie repensée. Ori L’Oni-She (oi) de la personne comme histoire. Approche phénoménologique des cheminements de la liberté dans la pensée Yoruba, Paris, La pensée universelle, 1977 ; L’anthropologie, Paris, éd. Marabout, 1972.

SM 03 : Critique du christianisme chez Friedrich Wilhelm Nietzsche, Benjamin Sombel SARR

Cette session s’articule autour de trois parties. La première partie présentera Nietzsche à l’intérieur de l’histoire de la philosophie et montrera  la spécificité de sa démarche philosophique. Dans la deuxième partie,  nous dégagerons  les différentes articulations de la critique nietzschéenne du christianisme. Cette critique se fonde sur une herméneutique du texte sacré dont nous montrerons quelques points majeurs. Enfin, nous ferons une analyse critique de la critique nietzschéenne du christianisme à partir de la dialectique négative d’une part et de l’humanisme chrétien d’autre part, avant d’énoncer des connexions avec des questions et des réponses théologiques. L’objectif de cette session est de permettre aux étudiants de connaître les principales critiques formulées par Nietzsche à l’endroit du christianisme et d’en percevoir les limites philosophiques, à partir desquelles le théologien peut formuler un discours qui articule foi et raison.

[1] N.B. : Le thème de ce séminaire varie selon les années.